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El Chaltén

Après avoir atterri et passé une nuit à El Calafate, j’ai pris le bus direction El Chatlén. Trois heures de route plus tard, me voilà arrivée dans ce petit village en plein parc national. J’ai eu de la chance, il faisait grand beau et chaud, il n’y avait pas trop de vent (peu habituel pour le lieu) et déjà depuis la route le mont Fitz Roy saluait le monde de toute sa hauteur.

Trek, trek, et retrek

Vous l’aurez compris, à El Chaltén, on y va pour treker. Il n’y a pas énormément d’autres activités à faire – hormis grimpe et je crois rafting -. Les aspects positifs du parc sont nombreux. Déjà, à l’arrivée, passage obligatoire au centre d’information afin de sensibiliser les gens aux règles du parc. Notamment de ne pas faire de feu, de ne pas attirer les chiens sur les sentiers, de faire pipi soit dans les toilettes sèches prévues à cet effet, soit à 50 mètres des rivières, afin de ne pas polluer l’eau. Ah oui, parce que l’eau des rivières et lacs là-bas est potable ! Oui Môssieur, oui Mâdame ! Il n’y a que se baisser pour boire. J’en viens à me demander ce qu’on a loupé en Suisse… Maintes choses je pense.

J’ai enfilé mes toutes nouvelles chaussures de marche, fraîchement achetées lors de mon court séjour en Suisse – qui a été fort utile question « qu’est-ce qui m’a manqué les deux premiers mois ? » -, et j’ai été fouler le sentier.

Miradores

Etant arrivée en début d’après-midi, j’ai d’abord été jeter un coup d’oeil depuis les Miradores Las Aguilas et Los Cóndores, qui sont à une petite heure de marche (aller). Ces points offrent une bonne vue sur le village et sur la grande plaine juste avant. La balade est facile.

Laguna Torre

Le lendemain, c’est parti pour une balade un poil plus longue, jusqu’au Laguna Torre, au pied du Glacier Grande et du mont Torre. Trois heures de marche aller, environ 9 km. Le temps n’était pas aussi beau que le jour précédent, le vent était bien présent, les nuages aussi, mais une fois arrivé, on est content. J’avoue que le soir mes pieds n’étaient pas tout aussi jouasses que moi… Ils m’ont bien fait sentir le mois sans sport passé en janvier et le fait que je n’ai pas pris un jour pour récupérer du jetlag – qui est de seulement quatre heures, on est d’accord ! Ils n’avaient pas l’air du même avis -. Je me suis couchée tôt, ai pris une bonne nuit de repos et le lendemain, c’était reparti.

Fitz Roy

Je ne veux pas vous spoiler la fin, mais la balade au Laguna de los tres, au pied du mont Fitz Roy, est juste magnifique. J’ai eu un gros coup de coeur pour ce sentier. On passe sur un joli flanc de montagne avec des hautes herbes, puis dans la forêt, pour ensuite longer un moment le fleuve, puis passer dans une vallée un peu marécageuse mais qui offre une superbe vue, reforêt, puis la montée au Fitz Roy. 4 heure aller, un peu plus de 1000 mètres de dénivelé. Il faisait grand beau, pas un nuage, c’était parfait ! Bon, je dois admettre que la dernière montée est difficile – quelques 400 mètres sur un kilomètre – en plein soleil, sur un terrain rocheux-caillouteux. Mais le spectacle qui s’offre à la fin vaut l’effort ! C’est impressionnant. Le petit lac au bleu crémeux au pied des glaciers et du Fitz Roy est splendide. Je vous conseille même de se diriger ensuite sur la gauche de ce lac, une vue vertigineuse s’offre sur un autre lac 400 mètre plus bas. C’est lors de moments comme ceux-là qu’on se prend la vie en pleines dents.

A la fin de la journée, rebelote, je ne faisais pas la fière. Sur la fin du sentier mes pieds étaient très impatients d’en finir. Je ne sais pas si c’est parce que je forme mes chaussures neuves ou si c’est juste moi, mais j’avais l’impression d’être la seule à ne plus pouvoir marcher la demi-heure qui suivi. (Oui, je faisais tout pour cacher mon ridicule…)

Le lendemain, bien qu’ayant récupéré la totalité de mon fonction – le corps humain est drôlement bien fait quand même! – j’ai renoncé à faire le troisième trek bien connu à El Chaltén pour me reposer avant de repartir sur El Calafate et d’aller treker sur le Perito Moreno !

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El Calafate – Le Perito Moreno

Après avoir attendu pendant 4 heures mon bus à Puerto Madryn, 17 heures de voyage à stresser de louper ma correspondance, arrivée à Rio Gallegos 15 minutes avant le départ de mon autre bus, je suis arrivée à El Calafate en temps et en heure.

C’est ce jour-là que j’ai malheureusement appris le décès de mon père. Le lendemain, je suis allée voir le Perito Moreno, histoire de me changer un peu les idées (et de profiter du froid pour soulager un peu mes yeux pochés, hum…)

Le Perito Moreno

Une heure de route et 260 pesos argentins plus tard (entrée dans le parc), le glacier est très impressionnant.
De part sa longueur, sa taille et sa beauté, mais aussi de part les bruits sourds qu’on entend dès qu’un pan du glacier tombe dans l’eau.22Au Perito Moreno, préparez-vous à vivre les quatre saisons en une journée. Je suis arrivée il faisait gris et super froid (en mode menton gelé), puis vingt minutes plus tard, le soleil apparaît et là vous pouvez vous poser en t-shirt sans souci. Puis paf, un petit vent se lève, vous remettez le coup-vent, pour 20 minutes plus tard renfiler la polaire parce qu’il refait regris et refroid.

Les balades proches du glaciers se font sur des passerelles en métal qui restent très éloignées du Perito Moreno, mais qui offrent une vue complète de la face avant.

Je n’ai pas pris le bateau qui amène le touriste juste devant (les gens me l’ont peu recommandé), je n’ai pas non plus été marcher sur le glacier (les gens me l’ont a contrario chaudement recommandé, je risque donc d’y retourner). *J’y suis retournée – les images*

Les allers et retours à El Calafate peuvent se réserver directement à la gare routière.

El Calafate

Le lendemain, l’avion qui me ramenait en Suisse décollait en fin d’après-midi, j’ai donc pu visiter un peu la ville (et découvrir les délicieux chocolats chauds du coin – un délice!). Les petites échoppes sont sympas, mais je vous conseille de sortir un peu de la ville (direction nord) et de découvrir un parc peu connu des touristes. Il y est possible de voir plein d’oiseaux, dont des flamands roses. Munissez-vous juste d’un bon coup-vent, parce que du vent, il y en a beaucoup.43

La balade dure environ une heure et il est possible d’y observer de nombreuses espèces. Il faut juste faire gaffe à ne pas trop s’approcher des lieux où il y a les nids, Hitchcock a dû trouver son inspiration de ce genre de situation.

C’est ici que j’ai dû faire une pause dans mon voyage pour un bref retour à Genève. C’est d’ici que je le reprendrai dès le mois de février ! A tout bientôt !

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