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La Havane

La Havane

La Havane fait partir des très grandes villes. Beaucoup de monde, beaucoup de bruits, beaucoup de pollution. Pas besoin de fumer ici, une grande inspiration et vous avez votre dose pour la journée (dit la Suissesse qui a quitté ses tendres pâturages). Hormis ceci, je ne sais trop pourquoi, je suis en amour avec cette ville !

La Habana Vieja

Hanana ViejaLe quartier de la Havane le plus touristique est la vieille ville ou Habana Vieja. C’est le quartier qu’on voit sur toutes les photos, avec ses immeubles les uns sur les autres et ses rues pavées. C’est un quartier qui vaut le coup d’oeil. Un petit avertissement aux touristes exigeants, la Habana Vieja est un vieux quartier dans tout les sens du terme, notamment aussi parce que ces immeubles tombent en ruines.

Il y a une rue principalement touristique qui est Obispo (oui oui, moi aussi ça m’a bien fait rire). On y trouve de tout, restaurants, boutiques souvenirs, bureau de change. Ensuite, il y a les grandes places, comme celles de la cathédrale ou la Plaza Vieja, qui sont belles et bordées de restaurants à touristes. Certains bâtiments et musées valent le coup d’oeil et surtout les anciennes constructions, châteaux et autres, au bord de l’eau, comme le Castillo de San Salvador de la Punta, pour ne citer qu’un des plus connus.

En vous baladant dans la Habana Vieja, ou dans les parcs ailleurs, vous rencontrerez souvent un buste de José Martí, une statue de Máximo Gómez et tout autre homme ayant eu une importance dans ce pays.

MaleconEn face de la vieille ville, il y a le phare et la forteresse de San Carlos de la Cabana et le Christ de la Havane qu’on peut apercevoir depuis les bords de l’eau, mais qu’il est également possible de visiter en prenant un taxi (cher), un bus (vraiment moins cher – monnaie nationale) ou je crois qu’une petite embarcation vous y amène mais je ne sais ni où, ni pour combien.

Vedado

En sortant de la vieille ville, il y a le centre de la Havane et Vedado. Ce sont des quartiers qui ont moins de charme que la Habana Vieja, du fait de leurs immeubles plus modernes. Dans les lieux qui valent le détour, il y a l’université qui est assez impressionnante (ça me donnerait presque envie de reprendre les études, pour vous dire !), les deux ou trois parcs alentours et pour une petite balade, le Malecón, qui est la route aubord de l’eau tout au long de la Havane (une sacrée peMalecontite trotte pour ceux qui espèrent le faire entièrement). On y trouve aussi des restaurants pour les touristes, mais on y trouve aussi plus facilement des petites cantines où l’on peut payer en monnaie nationale.

La plage

J’ai également été à la plage à l’Est de la Havane. C’était sympathique, la plage n’était pas très fréquentée, par contre ça a pris entre 45 minutes et une heure pour y arriver en guagua (bus) – avec la ligne 400 pour les intéressés -. Sinon un taxi peut vous y emmener, mais les tarifs tournent autour de $20 C.U.C (= $20 U.S.). Le bus coûte lui entre un et deux dollars nationaux, soit moins de 10 centimes… par contre c’est clairement moins confo, les bus sont souvent bondés et roulent parfois très vite.

Transports

San LazaroA la Havane, il existe différents moyens de se déplacer. Le guagua, soit le bus, qui ne coûte quasiment rien (0.40 centimes de monnaie nationale… Je vous laisse faire la conversion). Je donne souvent un pesos cubain parce qu’il faut avoir le change exacte, le chauffeur ne rend pas la monnaie. Seuls hics : les arrêts sont difficiles à identifier, on ne sait pas quel bus il faut prendre (demandez aux locaux) et les bus sont souvent bondés. D’ailleurs, il faut demander à l’arrêt qui est le dernier (l’ultimo) pour respecter le queue. Si le bus est trop plein, vous prendrez le prochain.

Les taxis collectifs : ce sont les plus sympas, parce que ce sont souvent les vieilles voitures américaines (mais pas les décapotables qui connaissent un fort succès auprès des touristes, donc plus chers). Pour les prendre, c’est en leur faisant signe dans la rue. Le tarif touriste est de 0.50 à 2 CUC le déplacement, négociable. Durant la course, il s’arrête pour prendre d’autres personnes au passage. Dans la même catégorie de prix, il y aussi des taxis genre tuc-tuc, scooter ou vélo.

Les taxis privés : ils sont jaunes et dans des voitures modernes, facilement identifiables. Il est possible de demander de mettre le compteur. Ils sont plus chers que le reste, je n’en ai donc pas pris, mais je suis sure que le tarif est également négociable.

Voir la galerie.

Cuba

Cuba

Aaaah Cuba. Il faut le vivre une fois. On se fait plein d’idées sur le pays, certains repartent déçus, d’autres avec des souvenirs inoubliables. Je serais bien restée un peu plus longtemps pour ma part.

Avant de me lancer dans la description des villes et lieux visités, je vous propose d’abord d’introduire quelques principes de bases de la vie cubaine.


Les monnaies

Ici, il y a deux monnaies. La devise convertible (C.U.C.) et la monnaie nationale (MN ou C.U.P.). Les CUC sont les pesos destinés aux touristes et $1 CUC = $1 US. La monnaie nationale est elle destinée aux cubains et $1 CUC = 24 pesos nationaux (dans les bureau de change. Il est parfois à 25 dans certains magasins).

Avant de venir, j’ai lu beaucoup de forums ou de blogs qui disaient qu’il est impossible aux touristes d’avoir de la monnaie nationale. Je peux vous dire que c’est tout à fait possible et nullement un problème. Vous ne pouvez pas retirer de la monnaie nationale aux guichets automatiques (qui ne fonctionnent qu’avec une carte de crédit genre VISA ou Mastercard, attention) mais vous pouvez sans problème aller dans un bureau de change et changer vos CUC en monnaie nationale. Pratique pour manger moins cher dans la rue ou pour prendre le bus.


Dormir

Il y a des hôtels un peu partout, mais je ne connais pas les tarifs, internet sera votre meilleur ami. J’ai personnellement dormi dans des Casas Particulares. Ce sont des chambres disponibles chez l’habitant, qui coûtent entre 15 et 25 CUC par nuit. C’est parfois un peu cher, car en tant que touriste on est obligé de payer pour dormir quelque part. Ici, pas de Couchsurfing. Les cubains ne sont pas autorisés à héberger un touriste sans permis. Permis qui leur coûte environ 100 CUC par mois (entre 40 et 60 pour le permis, dépend des régions, et 10% de l’argent reçu).

Bref, la plupart du temps, les Casas sont biens, propres, on a une chambre pour nous tout seul (un luxe) et l’eau chaude. Oui, parce que la majorité des cubains, de ce que j’ai vu, n’ont pas de douche. Ils se nettoient au seau et à l’eau froide, à l’ancienne (enfin, pour nous…).

Oh, et prévenez le coup au restaurant par exemple en prenant sur vous des mouchoirs, car le papier toilette n’est pas systématique ici (et les dames pipi vous le font payer à coup sûr).


Manger

Nombreux sont les restaurants à Cuba, principalement destinés aux touristes. On y paye en CUC. Les prix peuvent vite varier. Par exemple, une assiette de spaghettis pour le plus simple varie de 2 CUC à 4 ou 5 suivant les endroits (pour le même plat, on s’entend). Un bon homard – langoustina – j’en ai trouvé à 6 CUC pour le moins cher et 18 CUC pour le plus cher. Tout ça pour dire que si votre budget est limité, n’hésitez pas à marcher un peu. Parfois le restaurant d’à côté propose des prix deux fois plus bas. Il est possible de négocier un peu les prix aussi, de un ou deux CUC généralement.

Et si vous êtes en mode budget super serré – genre vous avez trop dépensé aux USA, hum… – vous pouvez manger dans la rue. Souvent, ce sont des petites pizzas et des sandwichs (pan con jamon, quieso ou autre) pour 10 ou 15 pesos nationaux (entre 0.40 et 0.60 CUC). Il est aussi possible de trouver de meilleurs plats (parce que niveau régime, il y a plus sain, on est d’accord) où l’on trouve des tranches de porc avec riz moroz (riz avec haricots noirs) ou du poisson pour des prix allant de 20 à 40 pesos cubanos (en gros entre 1 et 2 CUC).


L’eau

Les touristes boivent majoritairement de l’eau en bouteille. Là aussi les prix peuvent beaucoup varier, préférez aller l’acheter dans un marché. La petite bouteille est 1 CUC dans les restaurants, la grande entre 1.50 et 2. Dans les marchés les 12 petites bouteilles sont à moins de 6 par exemple. C’est comme les Refrescos Nazionales – sodas cubains genre Cola ou limonade – qui coûtent de base 0.50 centimes et que les restaurants ou magasins touristiques vendent 1 ou 1.50 CUC.

Bref, les Cubains eux boivent l’eau du robinet. Certains la fasse bouillir avant, d’autres ne prennent même pas cette peine. La boire n’est pas conseillé, mais ça ne va pas vous tuer. J’en ai personnellement bu (dans les endroits où l’on mange comme les cubains, on y boit la même eau, normal) et je n’ai eu aucun problème. Rien du tout. Nada. Ni pour le fait d’avoir mangé dans la rue d’ailleurs. Seul le rhum a faillit me rendre malade, mais ceci est une histoire dont nous ne parlerons pas ici – hum… -.


L’alcool

Je pense ne rien vous apprendre en vous disant qu’ici, le rhum, c’est la base. Ils ont différents Havana Club de 5, 7 ans, de la réserve spéciale ou autre. Mais attention, danger ! Les Mojitos, Cuba libres, Caïpirinhas et autres cocktails coûtent seulement entre 1.5 et 3 CUC… Et sont autrement dosés qu’en Europe (quoique, à Barcelone peut-être). Donc on se fait vite avoir par les vertigineux effets de l’alcool. A éviter si vous voulez danser la salsa.


La salsa

Hommes européens, américains, russes, australiens et j’en passe, prenez exemple sur les Cubains ! Ici, tous, je dis bien tous les hommes savent danser ! Et ils pratiquent la salsa à merveille. C’est tout ce que j’ai à dire.


Les moyens de transport

Pour voyager entre les villes, il est possible de prendre différents moyens de transports.

Viazul : c’est le nom de la compagnie de cars qui dessert le pays. Ce sont des cars destinés aux touristes, car trop chers pour les locaux, qui eux voyagent dans des sortent de camions autrement moins confortables. Les tarifs varient suivant les lieux, mais ils ont un site internet : www.viazul.cu

J’ai difficilement trouvé meilleurs tarifs, mais les voyages sont aussi plus longs. Pour les trajets très fréquentés, je vous conseille d’aller réserver votre billet deux à trois jours avant, surtout si vous voyagez à plusieurs (seul, il est plus facile de trouver un siège de dernière minute). Les cars sont souvent pleins.

Taxis collectifs : il est possible de trouver des taxis qui vont d’une ville à l’autre et que l’on peut partager. Par exemple, La Havane – Trinidad m’a coûté 30 CUC (25 avec Viazul). On était 6 dans un minibus. J’en ai pris un aussi pour rentrer de Viñales à La Havane, il a coûté 15 (12 avec Viazul) mais a mis deux heures de moins qu’avec le car. Par contre, je conseille de vérifier les tarifs des cars avant, il sera ainsi plus facile de négocier avec les taxis.

Ou vous pouvez louer une voiture. De ce que j’ai entendu, il est conseillé de le faire depuis l’étranger sur internet, car ici les prix ne sont pas les mêmes (plus chers).


Internet

La wifi ici se trouve sur les places publiques ou près des grands hôtels, elle est payante. Il vous faut une carte avec les codes, que vous pouvez trouver soit dans les hôtels (plus chers, entre 4.50 et 10 CUC pour une heure) soit dans les offices Telepronto (souvent beaucoup de queue, demandez qui est l’ultimo pour savoir après qui vous passez) où la carte d’une heure coûte 2 CUC. Il est aussi possible d’en trouver dans la rue – on a comme l’impression d’acheter de la drogue – et le prix est de 2 CUC, mais en tant que touriste vous risquez d’en payer 3.

Ensuite, soyez prévenus, la wifi est saturée et très lente, vous risquez de passer la majorité de votre temps internet à vous connecter et attendre que les pages se chargent. Mais ça fonctionne. En même temps, cela ne fait que 3-4 mois que la wifi existe ici… Sinon, vous pouvez aller dans les espaces où il y a des ordinateurs, mais j’ai ouïs dire que la connexion est toute aussi lente.

Par ailleurs, j’ai rencontré des gens qui ont fait la dernière mise à jour de leur système (android ou apple) juste avant de venir et dont certaines applications ne marchaient alors pas. Personnellement je n’ai pas fait cette mise à jour, donc tout fonctionnait. Par contre, peu importe les mises à jours, impossible de passer des appels Skype, Facetime, Whatsapp ou Facebook ici. Le seul moyen est avec l’application Emo, très utilisée des cubains.


La sécurité

Je l’ai beaucoup lu sur les forums et partage cet avis : Cuba, c’est safe ! Les vols ne sont pas courants (mais pas inexistants, comme partout ailleurs) et quant aux agressions, à ce jour, personne ne m’en a relatées. En tant que femme seule, je n’ai donc eu aucun souci. A Cuba, les seuls aspects dont vous devez avoir conscience sont : le regard des hommes et le prix de choses.

Le regard des hommes : pendant toute la journée, vous aurez droit à des commentaires, des sifflements, des hommes qui essaient de venir vous parler et de vous accompagner un bout de chemin. Ils ne sont pas méchants et n’ont en aucun cas mis ma sécurité en péril, mais au bout d’un moment c’est fatiguant.

Le prix des choses : c’est là où ils essayent de se faire de l’argent, c’est en vous vendant les prestations au double du prix. Là aussi, au bout d’un moment c’est fatiguant, mais c’est ainsi. (C’est d’ailleurs beaucoup plus présent dans les petites villes touristiques quand dans les grandes).


Touriste forever

C’est le seul point négatif que je donnerais à Cuba, le fait qu’il est très dur de ne pas se sentir autre chose que touriste ici. Les deux monnaies n’aident pas et dans certains lieux, la mentalité des gens non plus. La Havane et Cienfuegos sont les deux villes où je me suis sentie le mieux et où j’ai pu partager des choses avec les locaux sans être catégorisée de touriste pour autant. Les petites villes comme Trinidad et Viñales, qui valent franchement la peine d’y aller, vivent surtout du tourisme, donc oui, difficile de se défaire du rôle. Mais bon, ça n’empêche franchement pas de passer un super séjour.