Yangon (Rangoun)
Ce qui est sympa en Asie du Sud-Est (ASE), c’est que vous avez beau avoir voyagé dans trois ou quatre autres pays avant, le prochain est encore différent. Yangon n’a de point commun avec le reste de l’ASE que le trafic – et quel trafic ! Le taxi avançait avec peine et difficulté –. La ville est faite de grands immeubles dégarnis et les rues sont assez petites. Allez savoir pourquoi, ça m’a fait penser à Cuba. Le tout rythmé par de grandes artères et de grands carrefours au milieu.
Bon, mettons les choses au clair tout de suite, on pensait aller visiter LA grande pagode de Yangon, mais on ne s’est pas stressé et on s’est dit que si on n’y allait pas sur ce coup, on irait au retour – car notre avion redécolle d’ici –.
L’alcool introuvable
En nous baladant le premier soir, nous sommes tombées sur un concert dans le parc central (près de la pagode Sule). Nous y sommes restées un moment puis nous sommes dit : « Tiens, avec une petite bière ce serait sympa. » Mais IMPOSSIBLE de trouver quelconque sorte d’alcool à des kilomètres à la ronde ! Nous avons demandé à gauche à droite, on nous a indiqué le nom de certains bars (peu nombreux). Force est de constater qu’on ne trouvera rien de proche. Nous avons laissé tomber et sommes plutôt allées manger un bout dans la rue.
Parlant de nourriture, à Yangon il y a pas mal de diversité dans la rue et nous avons toujours bien mangé pour vraiment pas cher (ce qui ne sera pas forcément le cas pendant le reste du voyage). Pour l’exemple, un plat dans la rue nous aura coûté au maximum 3000 kyats (2,30 CHF/ 2,15 €) pour deux personnes.
Le train circulaire
Par contre, nous avons pris le train ! Après avoir lu/entendu plusieurs personnes – blogs ou connaissances – qui disaient que ce train valait la peine, nous nous sommes laissées tenter. Le train en question circule sur une boucle d’environ trois heures. Un bon moyen de voir les alentours.
Nous avons marché jusqu’à la gare – et par ce fait appris les distances du pays: sur la carte ça semble tout près, nous y sommes arrivées une demi-heure plus tard. – Là, il a fallu comprendre quel est le bon quai. Heureusement, un des vendeurs de ticket nous a sympathiquement indiqué, dans un anglais approximatif, qu’il fallait aller sur le voie 7, où nous pourrons acheter nos ticket. Bien bien bien. Nous montons les escaliers, repérons la bonne voie, descendons, achetons nos tickets (une 20ène de centimes) pour le prochain train qui est… 1h30 plus tard. Bon. Ben on attend alors.
Quelques Birmans s’adressent à nous, heureux de pouvoir pratiquer leur anglais. Contrairement aux autres pays que j’ai visité jusqu’à maintenant, et peut-être dû à la saison moins touristique, en Birmanie on se retrouve souvent à être le seul touriste du coin (moins flagrant dans les villes touristiques de moindre ampleur).
Bref, l’heure arrive, notre train aussi, mais pas sur la bonne voie. Heureusement, vue que le train est circulaire, nous avons pu nous faire comprendre en quelques mimes et courir monter dans le wagon. Le doute a persisté un moment quant à si c’était le bon train ou non, mais on a fini par trouver des sièges – chose pas facile vue qu’il était plein – et se relaxer. Il a en plus commencé à pleuvoir, saison oblige, donc nous étions mieux là qu’ailleurs.
Au début, l’expérience est très sympa. Les Birmans nous observent en rigolant. Nous avons fait quelques rencontres, discuté avec nos voisins de siège (dont notamment une charmante petite dame qui ensuite a sorti ses cours d’anglais pour réviser le temps du voyage). Au bout d’une heure, on commence gentiment à trouver le temps long. Les gens sont très chouettes, mais niveau paysage ce n’est pas vraiment la panasse. Un moment, en haut de la boucle, le décor est impressionnant, pour le reste, ce sont des gares et des rails. Peut-être la pluie a fait qu’il y avait moins de vie dehors aussi, nous ne pouvons dire. Nous avons tenu bon jusqu’à la gare de départ, bien que l’idée de descendre et de prendre un taxi nous ait traversé l’esprit. Ce sont les fesses plates et le corps un peu endolori que nous sommes ressorties de la machine trois heures plus tard. Une expérience longue mais sympathique.
Nous sommes ensuite partie le soir même direction le terminal des bus afin de nous rendre à Bagan.