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Ma vie à Patan
Comme je le disais dans l’article précédent (à lire ici), j’ai passé ma première semaine au Népal dans la famille de Gautam. L’expérience a été super. J’ai vécu comme eux, à manger du Dal Bhat (plat népalais) avec les mains matin, midi et soir, à me promener dans la région Sud de Patan, à dormir sur un lit de bois avec en guise de matelas une petite couverture, à me doucher à l’eau froide (car je n’avais pas envie d’utiliser leur eau chaude qu’il rationne avec précaution). J’ai adoré ça. Pouvoir sortir totalement des sentiers touristiques et vivre en local. Voir les habitudes réelles des gens et non ce qu’ils veulent vous faire paraître. En plus la famille était accueillante et adorable.
Mon hôte qui est enseignant m’a amenée dans ses différentes classes où je me suis assise sur un banc au fond – côté fille – et ai pu observer.
Je ne saurais trop comment l’expliquer, mais j’ai beaucoup plus de facilité avec la culture népalaise qu’avec celles d’Asie du Sud-Est par exemple. Aussi, ici, le fait d’être blanche ne vous met pas sur un piédestal. La différence est notée, certes, mais les gens vous considèrent à leur égal, ce qui est plutôt agréable. J’ai eu l’opportunité un jour d’aller en course d’école avec une des classes de Gautam, la journée a été super à se balader dans les alentours de Katmandou.
Le week-end avant que ma mère et mon frère n’arrivent, nous sommes allés avec l’association de Gautam Metta Volunteers – qui se charge d’amener du matériel scolaire et des bourses d’études dans les villages reculés de la vallée de Katmandou dont les accès ne peuvent se faire en voiture – faire un trek de deux jours afin de distribué le matériel (les photos ici, à ne pas manquer). C’était super. Une Moine taïwanaise qui vit en Inde nous a accompagné, une très belle rencontre. Quatre jeunes de l’association sont venus avec nous. J’ai eu la chance d’en apprendre beaucoup sur la culture et la vie népalaise et je me suis amusée à remarquer que les filles ont seulement une main manucurée. Selon ce que j’en ai compris, c’est qu’une des mains sert à manger, donc n’est pas manucurée. D’autres m’ont dit que c’était la main pour s’essuyer qui n’était pas manucurée. Je ne saurais dire avec plus de précision.
Suite à cela, Gautam m’a accompagnée en taxi jusqu’à Thamel, quartier touristique de Katmandou, où ma mère et mon frère, fraîchement débarqués, m’attendaient.
Vol à Saigon et arrivée au Népal
Après deux semaines au Vietnam où j’ai fait une exposition photo pour aider à soulever des fonds pour l‘orphelinat, je suis partie direction le Népal. Mais avant de vous raconter le Népal, laissez-moi quand même vous raconter que je me suis fait voler mon sac à main en traversant la rue à Ho Chi Minh (Saigon).
Alors que je traversais au feu piéton vert, un scooter est passé à quelques centimètres de moi et son conducteur a agrippé mon sac en bandoulière et me l’a arraché. Fort heureusement, le sac n’était pas de bonne qualité et la lanière s’est rompue sans me blesser. A l’intérieur : mes cartes de banques, d’assurances, mon téléphone et divers objets personnels. Ma poche à argent est tombée sur la route et j’ai pu la récupérer. J’avais retiré des dongs juste avant pour acheter deux ou trois cadeaux. Achats qui sont dès lors tombés à l’eau. Heureusement, je gardais mon passeport dans une pochette sous mes vêtements, ainsi qu’un billet de 100 dollars pour payer mon visa népalais et je n’avais pas pris mon appareil photo avec moi. La base était sauvée.
J’ai dû rationner l’argent récupéré pour pouvoir manger et prendre mon taxi pour l’aéroport le lendemain. A Bangkok, où j’ai passé la nuit entre deux avions, une amie à l’âme plus que charitable m’a hébergée. Ma mère et mon frère allaient me rejoindre au Népal pour un trek, mais il fallait que je survive une semaine là-bas sans argent. J’ai eu la chance qu’un ami, moine à l’orphelinat de Tu Bong, m’avait donné le contact d’un de ses amis au Népal, Gautam, qui tient une association d’entraide sur place. Je l’ai alors contacté via les réseaux sociaux et ce dernier, sans même vouloir me rencontrer avant, m’a hébergé une semaine durant et m’a permis de vivre avec sa famille.
S’est à se demander parfois si le hasard a bien fait les choses ou alors si ces dernières sont arrivées pour une raison, car la semaine passée à vivre avec Gautam et sa famille a été géniale et leur rencontre fait partie de celles qui m’ont marquée.
A l’arrivée au Népal, j’ai finalement opté pour un visa de 30 jours qui m’a coûté 40 dollars, visa que j’ai rallongé par la suite.
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Les visas pour le Népal se font directement à l’arrivée à l’aéroport et coûtent 25$ pour 15 jours, 40$ pour 30 jours et 100$ pour 90 jours. –
J’hésitais au départ à prendre un visa de 90 jours directement, même si je ne restais au Népal que pour une quarantaine de jours. Ayant besoin de sous, j’ai pris celui de 30 jours pour commencer, et j’ai bien fait, car en le rallongeant ensuite de 15 jours, cela m’a coûté moins cher (soit 65$) que de prendre les 90 jours.
Bref, voilà comment j’ai atterri au Népal, ma dernière destination.