Archives de catégorie : Récits du voyage

Miami Beach

Miami Beach

Après 18 heures de car depuis la Nouvelle-Orléans, me voilà arrivée à Miami Beach.

Alors Miami Beach, c’est sympa, mais c’est bling bling. Les gens sur place sont là pour faire la fête, car le coin semble réputé pour ses night clubs. Les mecs sont pimpés en mode beau gosse et les nanas sont hautes perchées sur leur talons. En d’autres mots, pas vraiment mon style. Cela dit, les gens restent très sympathiques.

Aussi, l’ambiance est caliente. Entre autres parce qu’il fait chaud, mais aussi parce qu’il y règne une forte identité « latino ». Quand vous commandez dans un restaurant, ils vous répondent neuf fois sur dix en Espagnol. Ce qui d’ailleurs m’a fait me rendre compte qu’il va falloir que je bosse sérieusement mon Espagnol avant d’aller en Amérique Latine, hum… Aussi, je suis probablement la seule à remarquer ce genre de détails, mais la majorité des filles que j’ai croisées, plutôt que de se teindre en blonde, se teignent les cheveux en noir. Sí señor!

Española Way

Miami Beach, c’est une ambiance latine, avec plein de restaurants Italiens (Mexicains et Cubains aussi). Une petite rue toute à fait charmante en réuni plusieurs: Española Way. Ce ne sont pas les moins chers, mais la rue en mode petite esplanade européenne est très agréable. Un peu plus loin sur cette rue, il y a d’ailleurs un café français vraiment charmant, avec une terrasse sur le côté sous une pergola de verdure.  Et c’est, ne nous le cachons pas, tellement bon de pouvoir boire un vrai café! L’habituelle soupe américaine ne me dérange pas, mais rien de tel qu’un bon espresso!

Et si vous êtes intéressés par faire un brin de shopping (et il y a aussi pas mal de restaurants), Lincoln rd est votre meilleure amie. D’ailleurs, j’y suis passée le dimanche avant de partir et Ô joie, il y avait un marché avec des fruits! Oui, des fruits! Frais! (Toute personne ayant fait un séjour aux USA comprendra.) Que du bonheur!

Miami Beach

Et il y a bien sûr la plage. Grande, belle, longue, avec ses petites cabanes de Mitch Buchannon (oui je sais, la série se passe à L.A.). L’avantage sur cette plage est qu’elle est entièrement publique. Les grands hôtels (qui recouvrent un bon pourcentage de l’île) n’ont pas privatisé des bouts de plage comme on peut voir en Europe. Il y a des petites cabanes où on peut louer chaises et parasols, accessibles à tous. Parce que, j’avoue, en voyant le côté bling bling des nuits, j’ai eu peur que la plage soit en mode bars privés et autres. Bref, sympa.

Et ne pas oublier Halloween, car j’étais à Miami Beach ce jour-là! Ca vaut la peine de vivre un Halloween américain! Les décorations sont mises en place à partir du 1er octobre. Tout le monde participe. Les gens dans la rue étaient déguisés en toutes sortes de choses, mais des choses sexys (bling bling vous avez dit?). L’ambiance était bonne. Il y avait un concert dans la rue à Española Way, mais ce n’était rien comparé à Lincoln rd, remplie de gens et où la fête a battue son plein toute la nuit (contrairement à moi, j’ai oublié de prendre des talons dans mon backpack, damn!).

J’ai passé une petite semaine à Miami Beach. J’en ai surtout profité pour faire les derniers points et achats importants avant de « sortir » des Etats-Unis – les Bahamas ne sont pas tout à fait les USA, mais y ressemblent drôlement quand même -. Comme notamment y faire réparer mon ordinateur, qui a eu la bonne idée de se casser juste avant de partir de la Nouvelle-Orléans. Un petit coup dans le budget…

Je me suis ensuite rendue à l’aéroport (en bus, les transports publics sont bons à Miami Beach), direction Bahamas.

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La Nouvelle-Orléans

La Nouvelle-Orléans

Je suis tombée amoureuse de cette ville!

la Nouvelle-Orléans, ainsi que la Louisiane, a une histoire très présente. Entre l’ouragan Katrina qui a décimé une grande partie de la ville ou le fait que la ville soit construite sur une terre meuble – les marais ou autrement dit le bayou – font de ce lieu un endroit particulier. Pour souligner l’exemple, dans les cimetières, les tombes sont construites hors-sol, car il est impossible de creuser la terre marécageuse.

Aussi, pour préciser, l’ouragan Katrina n’est pas littéralement passé sur le ville de la Nouvelle-Orléans, mais à proximité, sur les côtes, créant de fortes inondations. Certains disent que les inondations sont arrivées à cause du fait que la ville se situe sous le niveau de la mer. Sur place, on raconte que c’est à cause de mauvaises canalisations qui ont sauté, particulièrement dans le quartier de Treme. Des maisons ont dû être abandonnées et beaucoup de personnes ont dû fuir la ville, notamment des pauvres. Selon les gens sur place, un tollé politique s’en est suivi pour le gouvernement Bush. Certains reprochent qu’il ne se soit pas déplacé rapidement, d’autres de ne rien avoir fait pour que les gens pauvres reviennent dans la ville. Je vous raconte ce que j’ai entendu, je n’ai pas été sur place assez longtemps pour investiguer plus clairement et me faire une réelle opinion.

Le French Quarter ou Vieux CarréFrench quarter - vieux carré

Dans le French Quarter, les maisons sont construites selon une architecture coloniale française, ajoutée à une architecture coloniale espagnole. En d’autres mots, ça ne ressemble pas du tout à la France, mais bon. De base construite en bois, nombreux incendies – et reconstructions -au 18ème siècle ont amené la ville à adopter ces différents styles.

Quant aux rues où il faut aller, citons notamment Bourbon street, qui est la rue de la fête. Au bord du Mississippi, on trouve le French Market, sorte de marché aux puces ouvert tous les jours. Le quartier est très sympa à visiter, composé de petites boutiques, antiquaires, restaurants. Il est facilement parcouru à pied. Et à chaque coin de rue (ou presque) de la musique.

Et dans ses veines coule la musiqueMusiciens

Les groupes de rues sont assez variés. On y trouve de la musique plutôt Cajun – du bayou -, avec ces fameuses planches à laver comme instrument (j’adore!), de la musique classique, du rock et, bien sûr, du jazz (genre qui regroupe, disons-le, un grand nombre de musiques). Sans sa musique, la Nouvelle-Orléans ne serait pas la même. Dans les rues du Vieux-Carré, on se balade, on s’arrête, on écoute, on continue, on s’assoit un moment, on regarde, on profite, on respire.

Une ville donc fortement marquée par l’ouragan, mais aussi par le rythme du Jazz! Aaaaah, le jazz de la Nouvelle-Orléans. L’originel. Le vrai (enfin, selon moi). Celui qu’on aime. Celui qui se partage. Bref, le jazz. La rue où l’on trouve le plus de bar avec groupe de Jazz c’est à Frenchmen street, mais pour vivre une réelle expérience du Jazz de New Orleans, je vous conseille fortement d’aller à Preservation Hall. Il y a trois concerts par soir, d’une heure, à 20, 21 et 22 heures. Il faut y être bien une heure à l’avance car la file d’attente est loooooongue (j’y suis allée un dimanche de forte pluie – genre vous traversez la rue, vous êtes trempés – et la file d’attente était super longue, alors les jours de beau temps…), mais ça vaut la peine. A l’intérieur, une petite salle. Un batteur, un trompettiste, un pianiste, un saxophoniste (qui joue aussi d’autres instruments à vent), un contre-bassiste et un tromboniste entrent en scène et vous font découvrir le bonheur du jazz. Un peu à la Louis Amstrong (si j’ose), ils parlent, chantent, rigolent, blaguent, tout en jouant et en faisant participer le public. C’est de la musique conviviale. De la musique qui se partage. Par contre les photos à l’intérieur sont interdites. Pas d’images sur ce coup.

Les parades – Mardi GrasHalloween Parade

Je n’ai pas (encore) eu la chance d’être à la Nouvelle-Orléans pour Mardi Gras, mais j’ai pu découvrir la parade d’Halloween – un 24 octobre -. Les chars, les gens qui défilent et dansent, c’était super! Perchés en haut de leur chars, les gens vous lancent des bonbons, mais aussi des colliers de fausses perlent de couleur. Il est dit que ces colliers sont lancé durant la Mardi Gras aux filles et que celles-ci montrent leurs seins. Halloween ou pas, je n’ai vu personne lever son t-shirt (pourtant certaines je suis sûre que ça peut faire peur! – Je rigole -).

You’re in N’awlins, baby

N’oublions pas les gens. Avec leur accent du coin – N’awlins = New Orleans -. Ils sont souriants, sympathiques, ils aident facilement et  conseillent volontiers, que ce soit sur la musique, la nourriture ou la rue à visiter. Ils t’appellent « baby », expression commune ponctuant leur discours. Certains parlent aussi français – langue qui a résisté avec les années, mais qui tend à se perdre maintenant -, d’autre parlent Cajun. Le Cajun? C’est une sorte de franglais, incompréhensible (un taxi que j’ai pris parlait Cajun, je n’ai compris que « Baby » ou « ma chérie » et j’ai acquiescé poliment – il faut que j’arrête de faire ça -. Heureusement, il m’a déposé au bon endroit, mais je n’étais pas très sûre sur le coup).
Les Cajuns ou Cadiens, qui vivent dans le bayou, sont d’ancien Canadiens (Acadiens d’Acadie, région qui est aujourd’hui mieux connue sous le nom de Québec et de ses environs) qui ont descendu le Mississippi à l’époque (le grand Dérangement). Bref, il paraît que les Cajuns parlent encore français pour la plupart, mais je n’ai malheureusement pas eu la chance d’en rencontrer.

Le bayouBayou

Les Cajuns vivent donc principalement dans le bayou. Leurs maisons ne sont souvent accessibles que par bateau, donnant directement sur l’eau. Le bayou est aussi peuplé de différentes espèces animales, dont notamment des alligators et des tortues, mais aussi de cochons et des ratons-laveurs. Je vous laisse plutôt découvrir les images, elles parleront pour moi.

La nourriture

Alors que vous êtes habitués – voir écoeurés – des hamburgers et des french fries – frites – la Nouvelle-Orléans vous offre soudainement un bol d’air frais. Enfin, de gombo pour être exacte. Le gombo, c’est une sorte de ragout avec différentes choses dedans (à vous de choisir viande, poisson, un peu de tout) servi avec du riz. C’est bon, mais attention, souvent le gombo est très épicé! Parce que oui, la Louisianne est la terre mère des sauces épicées dont notamment le tabasco. Nous sommes allés – mes parents qui m’ont rejoins pour l’occasion (wouhou) et moi – dans un magasin qui vend toutes sortes de ces sauces-là, et on peut les goûter. Ah ben ça m’a tellement réussi que j’ai chopé un sacré mal de gorge (avec l’aide de l’air climatisé dont je ne suis pas grande fan)! – notez le jeu de mot bilingue –
Autre plat du coin, le Jambalaya, plat à base de riz, sauce tomate, de viande, de poisson ou d’un peu de tout et de légumes. J’ai testé, j’ai aimé.

N’oublions pas, pour conclure, les fameux beignets (oui, ceux que cuisine Tiana! Vous savez, la Princesse et la grenouille. Walt Disney. Non? Retournez à vos classiques!) En gros, c’est de la pâte genre feuilletée, jetée dans de l’huile à frire, puis recouverte de sucre glace en poudre. Enfin, recouverte… disparue sous une avalanche de sucre glace, devrais-je dire! C’est assez bon en soi, bien qu’un brin écoeurant.

J’ai logé dans une petite auberge bien sympathique à 5 – 10 minutes à pied du French Quarter. C’est une maison typique du coin.  Elle se nomme Isabel’s House ou Maison de Lagniappe, se situe au 1021 Kerlerec street, New Orleans 70116. Si jamais.

Voilà, après une semaine forte de ces découvertes, j’ai d’abord dû dire au revoir à ma famille pour ces sept prochains mois – pas facile, même quand on est une grande fille, fière et indépendante… hum… – et j’ai ensuite quitté N’awlins et pris le car pour 18 heures de route direction: Miami Beach!

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Los Angeles

Los Angeles

Retour à LA six mois plus tard! Ce n’était pas prévu à la base, mais bon, c’est ça aussi le voyage non? Le plan initial était d’aller de Santiago de Chile à Auckland en avion, mais mon frère et ma belle-sœur ont eu la bonne idée d’aller passer leurs vacances en Indonésie! Le prix n’étant pas excessivement plus cher, let’s go for it! Vu que mes heures de vols de Lima à Denpasar approchaient les 28, je me suis dit que j’allais passer quelques jours à Los Angeles histoire de ne pas tout m’envoyer d’un coup…

L’avantage est que j’ai pu mieux visiter la ville que six mois auparavant.

Hollywood

Attention de ne pas vous cogner contre les gens trop occupés à regarder les noms à terre sur le Walk of fame. J’ai repéré deux ou trois noms sympas, d’autres qui m’ont clairement mis en lumière mon manque de culture (c’est qui celui-là?) et certains dont vous vous demandez ce qu’ils font là. J’ai failli créer un carambolage de piétons quand je suis tombée par hasard sur l’étoile de Walt Disney et que je me suis arrêtée sans crier gare (et pleine d’enthousiasme) pour la prendre en photo. Je pense que ça doit arriver fréquemment sur cette rue… Et même Donald Duck a son étoile! Michey aussi! Enfin bref, je ne l’ai pas cherchée, mais je me suis demandé si le Père Noël avait la sienne aussi… Il la mériterait! Bref, ensuite, bien que je n’en sois pas une grande fan, je suis passée au Musée Tussauds. Les stars en cire ne m’intéressent pas le moins du monde, mais il y avait une section spéciale Marvel! J’ai bien rigolé, mais ça casse pas des briques selon moi (quoique Iron Man était quand même super!).
Je n’ai pas été dans les studios, qui coûtent un bras, mais peut-être une prochaine fois.

Oh, et à part cinq Spidermans (dont certains bedonnants),  deux Flashs, un Thor et un Chewbacca, je n’ai croisé personne de connu. (Non parce qu’on me pose souvent la question…)

Downtown et l’observatoire

J’ai participé à free walking tour dans le Downtown LA, qui est majoritairement fait de grands immeubles – genre New-York en moins peuplé -. Il y a un magasin de livres qui se nomme The Last Bookstore qui est très sympathique et qui offre, au deuxième étage, un coin expo alternatif pour les artistes. Aussi, en face d’Union Station, il y a une petite place où il y a des petits spectacles et une marché, assez chouette.

Ensuite, nous (le groupe avec qui j’étais) nous sommes dirigés vers l’observatoire, en haut de la colline surplombant LA. Le taxi nous a posé au début du Griffith park et nous avons marché d’abord jusqu’au mirador, puis jusqu’à l’observatoire. La balade monte bien et dure une trentaine de minutes (aller). La vue vaut le coup d’œil sur la ville en contrebas. L’observatoire quant à lui est super, à l’intérieur il y a une expo sur les planètes du système solaire et l’univers, à l’extérieur il y a plein de petits stands qui proposent des longues-vues pour observer le ciel (nous y étions de jour, donc pas vraiment le bon moment). Si j’y retourne, j’y passerais de nuit. Entre les étoiles et les lumières de la ville, ce doit être superbe.

Santa Monica

Cette fois, j’ai décidé de prendre un hostel dans le quartier de Santa Monica, à une dizaine de minutes de Venice Beach, mais beaucoup plus calme (ou moins alterno je dirais). C’est un chouette endroit, il y a une rue principale piétonne pleine de magasins – qui m’a beaucoup rappelé celle de Miami Beach, mais en moins grand –  et la plage, avec un petit quai où on trouve restaurants et quelques carrousels. C’est un lieu touristique avec une population assez jeune où la vie nocturne est assez active. J’ai bien apprécié.

Après environ quatre jours à profiter de ce bref retour en pays riches, j’ai pris l’avion pour rejoindre mon frère et ma belle-sœur et ainsi changer de continent: direction Denpasar en Indonésie!

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—– Los Angeles —–
Article du1er novembre 2015

LA, je n’y ai passé qu’une soirée. Oui, ce n’est pas beaucoup, mais j’avais un avion à prendre le lendemain pour la Nouvelle-Orléans.

Venice Beach

J’ai donc réservé une nuit à l’auberge de jeunesse qui se trouve sur Venice Beach, histoire d’y passer l’après-midi et la soirée. Venice Beach, c’est un monde en soi. Déjà, il y avait la plage et ses 27°, ça fait un changement radical avec les montagnes du Yosemite. J’ai fait le trajet – quelques 5 heures – en voiture de location (louée à San Francisco). Une fois la voiture rendue, j’ai pris un taxi pour rejoindre la plage.

Woodstock revival

Venice Beach, c’est un peu comme si Woodstock n’avait jamais vraiment terminé. Le long de la plage, des échoppes. On y trouve de tout, des fringues, des lunettes de soleil, des bistrots, des glaces, mais aussi des « docteurs » verts qui vous font un diagnostique quant à une consommation médicale de Cannabis. Amesterdam Beach vous avez dit? Je n’y suis pas allée, je ne peux donc pas dire ce que ces spécialistes vendent exactement, mais ça semblait louche.

Il y a évidement la piste cyclable/piétonne/roller and skate friendly. Il y a évidement des gens qui font du roller en mini short. Il y a évidemment des gens qui cours, des sportifs, tous aussi bien foutus les uns que les autres. « Vas aux USA, qu’on dit, tu n’auras plus aucun complexe ». Eh ben c’est raté. Et il y a ensuite l’immense plage,  le sable, l’océan pacifique. Dans lequel on va s’immerger jusqu’au cou pour cacher ses bourrelets aux coureurs (quelle idée aussi d’aller courir en plein soleil en plein après-midi…). Non, je rigole. Ce qui est vraiment agréable sur Venice Beach, c’est que vous pouvez être gros, mince, avoir les cheveux rouges ou bleus, être habillé en costard ou à moitié nu, tout le monde s’en tape! C’est plutôt agréable en soi.

Je n’ai pas vraiment fait de photos ce jour-là (Bouuuuh, honte à moi). L’inspiration n’y était pas et j’étais surtout super fatiguée de mes treks et longues heures de voiture depuis le Yosemite. J’avoue.

Je me suis donc baladée le long de la plage, j’ai mangé une glace, puis après avoir fait ma photosynthèse hebdomadaire, j’ai été dormir car le lendemain, direction la Nouvelle-Orléans!

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Le Yosemite on fire

Quand le Yosemite National Park brûle

In English? Here.

Oui, c’est à prendre au pied de la lettre.

Alors que j’entre les yeux grands ouverts dans le Yosemite Park par une belle journée d’automne, une intense brume blanche s’installe. Mais une brume qui sent la fumée, c’est inquiétant. La route est balisée, il est interdit de rouler sur la voie de droite et de se parquer. Un panneau « watch for fire » est lisible sur le bord de la route. Quelques mètres plus tard, alors qu’on hésite à avancer en se demandant si tout cela est bien raisonnable, on aperçoit sur la droite un arbre dont le coeur est rouge braise. Une intense fumée se dégage de ce paysage brûlant. Au bout d’un moment – je ne saurais trop dire combien de temps, étant dans un état à la fois d’émerveillement et à la fois d’attention accrue au cas où un pin aurait décidé de me tomber dessus – le balisage s’arrête. Juste avant, un groupe de pompiers est rassemblé.

Je m’arrête, je descends et je vais les voir.

Renouveler la forêt

En Californie, mettre le feu aux parcs est monnaie courante. 45 hectares de forêt ont été intentionnellement brulés cet automne dans le parc Yosemite. Le but? Non pas de faire fuir les touristes, mais d’utiliser le feu pour restaurer l’écosystème.

Réinsérer un mécanisme naturel

« Le feu est un élément naturel de la Sierra Nevada, qui comprend le Yosemite National Park, explique Gary Wuchner, chargé de l’éducation au feu et de l’information du parc. Il a façonné les paysages de la Californie depuis des milliers d’années. Il existait avant l’arrivée des humains. Ils ont d’abord voulu l’éradiquer, puis l’ont réutilisé comme nettoyeur naturel dans les années 70. »
En l’absence de feux de forêt, la densité des espèces résistantes à l’ombre, telles que le cèdre ou le sapin blanc, a atteint des niveaux non-naturels et inacceptables, informe un panneau du parc. « Les petites espèces, comme les buissons, se sont aussi développés, ajoute le chargé de l’éducation au feu. Le problème est que leurs racines, plus petites et moins profondes que les grands pins et chênes, boivent toute l’eau et les grands arbres n’en ont plus assez. » Le feu permet également de nettoyer la forêt des arbres faibles, morts et des débris naturels.

Incendie controlé

« Dans les lieux où la foudre et le feu naturel ne sont pas idéaux, comme à proximité des habitations ou d’autres infrastructures, les professionnels vont utiliser l’incendie contrôlé, ajoute Gary Wuchner. L’incendie contrôlé est un feu de basse intensité qui a pour but d’améliorer le paysage, de prévenir les gros incendies, ainsi que de réduire la forêt envahissante par de la forêt saine et durable. Ce dernier point est très important en vue du changement climatique et des menaces qui pèsent sur le parc. »

Bonnes conditions

Le feu n’est pas déclenché sans réunir quelques conditions préalables. « La qualité de l’air est prise en compte, ainsi que le taux d’humidité », expose le spécialiste. Un permis est délivré par le district de contrôle de la pollution de l’air de Mariposa (Mariposa Country Air pollution Control District – MCAPCD), afin de s’assurer que les conditions de qualité de l’air soient suffisamment bonnes, le feu déclenchant énormément de fumée.

L’action en soi a duré une journée, la végétation a pris elle 3 à 5 jours pour brûler. Comme la pluie en cette saison, le feu et sa fumée peuvent peut-être déranger les touristes, mais ils sont essentiels à la bonne santé de la nature.

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Yosemite On Fire

– Please tell me if there are any mistakes in this article, I will correct them as soon as I can. – 

Yes, take it literally.

So I drove with eyes wide open in Yosemite Park on a beautiful fall day, an intense white mist settles. But a mist smelling smoke, it’s disturbing. The road is marked, it is forbidden to drive on the right lane and to park. A « watch for fire » panel is legible on the side of the road. A few meters later, hesitating to move forward wondering if all this was reasonable, I saw on the right a tree red embers. Intense smoke clears from the burning landscape. After a while – I would difficulty say how long, being in a state of wonder and of increased attention (if a pin had decided to fall on me) at the same time – the road marking stopped. Just before, a group of firefighters gathered.

I stop, I get off and I’ll see them.

Renew the forest

Set fire to parks, in California, it is commonplace. 45 hectares of forest were burned intentionally this fall in Yosemite. The purpose? Not to scare tourists, but to use the fire as an ecosystem restoration system.

Reinserting a natural mechanism

« Fire is a natural part of the Sierra Nevada Mountains, which includes Yosemite National Park, explain Gary Wuchner, Fire Education and Information Manager of the park. In fact fire has shaped the landscape of California for thousands of years. Human has first wanted to eradicate it, then they reused the fire as a natural cleaner in the 70s. » In the absence of forest fire, the density of the shade resistant species such as cedar or white fir, reached unnatural and unacceptable levels, a sign informs in the park. « Small species, such as bushes, have also developed, says the Manager. The problem is that their roots, smaller and less deep than the tall pines and oaks, drink all the water and large trees doesn’t have enough.  » Fire also helps to clean the forest of weak trees, deaths and natural debris.

Prescribed fire

« In places where lightning and natural fire is not considered ideal, by example near homes or other infrastructure, fire managers will utilize prescribed fire as tool that can be more easily managed, add Gary Wuchner. Prescribed fire are low intensity fires.  Reasons for prescribed fires include:  to enhance cultural landscapes, provide defensible space from un-wanted raging catastrophic wildfire and reduce overgrown forests with healthier sustainable forests. This last point is very important with climate change and threats to the park. »

Good conditions

The fire is not started without preconditions. « The air quality is important, so is the humidity », say the specialist. A permit is issued by Mariposa Country Air Pollution Control District – MCAPCD – to ensure that the air quality is sufficiently good, fire making a lot of smoke.

The action itself lasted one day, the vegetation took three to five days to burn. As the rain in this season, fire and smoke may possibly disturb the tourists, but they are essential to the health of nature.

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