Archives par mot-clé : Tour du monde

Siem Reap – Angkor

Après environ 7 heures de bus, me voilà arrivée à Siem Reap. Une petite douche, puis je suis partie démarcher les tuk-tuks pour aller le lendemain à Angkor.

Angkor

Voir la galerie.

J’ai rencontré une sympathique Indienne avec qui nous avons partagé le tuk-tuk. Vu qu’elle n’avait pas beaucoup de temps à Siem Reap, nous avons fait le grand circuit – même plus – en une journée. A savoir que l’entrée à Angkor – argent qui d’après les Cambodgiens part directement dans la poche du Vietnam – est de 20$ pour une journée et 40$ pour trois jours.

Nous avons commencé notre journée à 4h30 du matin, car nous voulions aller voir le lever du soleil. C’est donc les yeux encore gonflés mais pleines d’entrain que nous avons fait la queue pour payer l’entrée, puis notre tuk-tuk nous a amené devant Angkor Wat – le temple le plus connu –. Nous avions le choix : louper le lever de soleil et directement aller dans le temple afin d’éviter la m5asse de touristes, ou regarder le lever de soleil. Nous avons choisi la deuxième option, car la vue était franchement magnifique. Nous nous sommes ensuite mêlées au flow de touristes pour entrer dans ce fabuleux temple aux multiples tours. C’était magnifique, la réputation d’Angkor n’est pas en vain. Pour le coup, les photos parleront mieux que moi.

Nous nous sommes ensuite dirigées vers Angkor Tom et son temple principal Bayon. Mon préféré ! Un des plus connus aussi, avec s44es innombrables têtes dirigées vers les quatre coins du monde. Le temple est un vrai labyrinthe et il est facile de se perdre dans ses dédales. J’adore ! De quoi m’amuser pendant des heures à être la digne fille d’Indiana Jones (ou de Tomb Raider, mais je ne crois pas avoir les bonnes mensurations!)

56Ensuite, nous avons visité bon nombre de temples, une dizaine en tout je crois, je ne citerai donc qu’un de mes préféré: le temple Ta Prohm, connu pour ses arbres magnifiques. La balade est splendide. Ces pierres vertes de mousse sur lesquelles les racines des arbres trouvent leur équilibre. Wouaw.

Nous avons négocié ensuite avec Sinat, notre chauffeur, pour voir le couché de soleil – oui, une sacré longue journée – mais honnêtement ça n’en valait pas vraiment le coup. Il faut monter sur une colline et faire le queue pendant des heures pour monter sur le temple sur lequel les gardes ne laissent entrer que 300 personnes. Vu que tout le monde s’y précipite et qu’ils ne laissent entrer les personnes qu’en fonction du nombre qui sont sorties, on y a fait la queue pendant plus d’une heure je pense. 80Au final, nous avons été chanceuses et avons pu monter avant que le soleil ne se couche complètement. Mais laissez-moi faire ma blasée des couchers de soleil (je sais, c’est injuste) et vous dire que celui-là n’en vaut pas vraiment la peine. Je pense qu’il vaut mieux retourner à Angkor Wat pour voir le temple baigné dans la lumière orangée  du soleil couchant.

Bref, nous sommes retournées à Siem Reap fatiguées d’une journée intense (nous sommes clairement templifiées!) durant laquelle nous avons transpiré plus d’eau que nos corps peuvent en contenir – il fait chaud à Angkor ! -. Nous avons pris une brève douche et sommes allées manger une miette et boire des verres à Pub Street.

Siem Reap

Voir la galerie.

Pub Street et Night Market

Siem Reap de jour n’est pas très vivante, tout le monde est à Angkor, par contre, dès la nuit tombée, la ville prend vie.

Le Night Market occupe à peu près toute la ville – j’exagère, mais il est énorme –. De base, je pensais qu’il n’était que dans une rue ou deux, puis en marchant un peu j’ai pu m’apercevoir qu’il s’étend bien plus loin que ça. C’est assez sympathique, mais si vous n’avez rien à acheter, vous en faites vite le tour.
2Direction donc Pub Street. C’est un peu la Kao San Road de Siem Reap mais en plus sympa. Il y a de la musique, des restaurants, des bars. Pour le coup, j’ai bien aimé. Et les gens à Siem Reap sont super sympathiques ! On y a passé une très bonne soirée avant d’aller s’écrouler nonchalamment sur nos lits.

Les alentours

J’ai ensuite passé une journée avec le chauffeur de tuk-tuk de la veille à qui j’ai demandé de m’amener dans la campagne autours de Siem Reap. 7On s’est baladé un moment, il m’a montré une ou deux rizières, le départ des bateaux pour le village flottant – que je n’ai pas visité car le bateau coûte quelques 20$, budget oblige – puis nous sommes retournés à Siem Reap où il m’a gentiment invité à manger une sorte de salade de fruit locale que j’ai adoré. Sinat, le chauffeur de tuk-tuk, à 23 ans, ne parle pas un super anglais mais souhaite le pratiquer pour mieux apprendre et paye ses études et aide sa famille avec son tuk-tuk. Il est très sympa. Pour ceux qui vont à Siem Reap, n’hésitez pas à le contacter ! Peut-être vous fera-t-il un bon prix !

Facebook : @SaraDada

Le cirque

Le soir, j’avais un bus de nuit pour Phnom Penh et Kampot vers les 23 heures, j’ai donc pris le temps d’aller voir le spectacle de cirque qu’on m’avait fortement conseillé. 27Eh ben ça en valait la peine !
C’est une ONG qui tient la baraque. Cette dernière a créé une école d’acrobatie et aide les enfants à être scolarisés. Elle aide également certaines familles si j’ai bien tout suivi. Le spectacle que j’ai vu était donné par la classe de dernière année de l’école.

Petite précision juste, c’est un cirque sans animaux, j’aime déjà mieux. Le spectacle était super. Les jeunes sont doués et font des pirouettes à ne plus savoir où regarder. Bien que leur niveau ne soit pas non plus celui d’expert, ils se donnent bien. Ce qui m’a le plus enchantée, c’est la mise-en-scène, le message en arrière plan, la poésie du show. Je l’ai trouvé très bien monté, une scène en particulier m’a beaucoup touchée et m’a mis les larmes aux yeux. C’est un cirque comme je les aime, pas d’animaux, une vraie mise-en-scène et non juste des guignols qui prennent des risques pour épater la galerie.

Je vous recommande grandement d’y aller si vous passé par Siem Reap !

Revenue de cette super soirée, j’ai été prendre mon bus couchette – oui oui, ce ne sont pas des sièges, mais des couchettes, incroyables ! – et suis partie direction Sihanoukville.

Bangkok 1.0: Ayutthaya & Floating Market

Bangkok 1.0

Oui, parce que Bangkok va être pour moi un point central. Je vais y passer en tout cinq fois, donc ça risque de ne pas être le seul sur cette ville!

Donc avant que mon ami ne me laisse à mes aventures et retourne dans notre douce ville qu’est Genève, nous avons passé quelques jours à Bangkok pour visiter un peu. Outre que d’être la capitale de la Thaïlande, Bangkok est une énooooooorme ville ! Les prix des taxis, tuk-tuks, skytrain, bus sont à vous rendre fous car ils ne suivent pas vraiment un schéma linéaire. Je ferai un article spécialement dédié aux déplacements en Asie, il y a beaucoup à dire. Cela dit, si vous allez en Asie du Sud-Est bientôt et avez besoin de conseils, n’hésitez pas à me contacter ! Je vous réponds volontiers.

Nous avons dormi sur Soi Rubanttri, rue parallèle à Kao San Road et qui en est son extension si je puis dire. C’est animé, il y a des restaurants, bars, shops partout. Le paradis des touristes. Attendez-vous à vous faire demander si vous avez besoin d’un Tuk-tuk à chaque pas – dont soit dit en passant les prix sont plus chers dû au quartier fort touristique, allez les prendre un peu plus loin ! –. De nuit ils vous proposeront un arrêt au Ping-Pong show… A vous de voir, moi c’est hors de question. (Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le Ping-Pong Show, c’est un show impliquant des femmes peu vêtues ou pas du tout, je vous laisse imaginer le reste…) Tout ce qui se vend là-bas, sauf restaurants et hôtel (et encore) est à négocier absolument, comme partout en Asie du Sud-Est ! La plupart du temps, le prix est trois fois plus cher que ce qu’il ne vaut vraiment (et je parle de prix touristes, on ne va quand même pas demander de payer aussi peu cher qu’un local… On a les moyens de venir chez eux, nous).

Hormis notre vie nocturne, nous sommes allés visiter trois endroits plutôt chouettes. Deux sont dans la périphérie de Bangkok.

Le Flaoting Market

Vers la galerie.

Il faut que je commence par expliquer les conditions dans lesquelles nous étions : Nous sortions du train de nuit, dans lequel nous avons peu dormi. Nous ne pouvions pas checker-in avant 14h, nous nous sommes dit : « allez, allons-y ! ». J’avais personnellement déjà visité un Floating Market quand j’étais venue trois ans auparavant. Hé ben c’était pas le même !

D’abord, le chauffeur du Minivan – qui conduisait mal… Faut s’y faire ici si j’ai bien compris – nous a déposé au Train Market. Bien que bondé de touristes, c’était vraiment sympa. Les marchands posent leurs étalages au bord des rails et quand le train passe, ils les enlèvent à toute allure en ramenant leur bâche, puis les remettent en place. Je pensais que ce marché n’existait plus que pour les touristes, mais nous avons pu apercevoir plusieurs locaux venus y faire leur emplettes.

Ensuite, direction le « Floating Market ». Excusez les guillemets, mais le marché n’avait rien de flottant. Normalement, comme sur l’image qu’il vous montre à l’agence, le marché est censé être composé de bateaux qui vendent fruits, légumes, marchandises, habits. On y paye un bateau moteur (faut pas rêver non plus, ce n’est pas gratuit) qui nous fait faire le tour et s’arrête quand on veut acheter. Là, il y avait trois bateaux et demi accostés qui proposaient différents mets et le reste se passait sur les quais. Le niveau de l’eau était certes bien bas, mais en fin de journée, quand il a remonté, il n’y avait pas plus de bateaux pour autant. On l’avait un peu de travers je dois avouer, mais on a quand même sur tirer du bon temps de notre aventure. Nous avons notamment testé des friandises que nous ne connaissions pas : sucre de coco et gâteau chinois. Le premier était sucré au point de vous rendre diabétique en une morse, l’autre, supposé sucré, avait un goût de poisson. Nous avons bien rigolé et sommes allés nous payer un bon vieux jus de fruits frais pour faire passer tout ça.

La balade s’est finie par un tour en bateau – bah oui, quand même – pour aller voir les lucioles. Si jamais, j’ai mis une photo dans la galerie. Oui, c’est celle floue qui a l’air d’avoir de la poussière dessus, ben figurez-vous que ce sont des lucioles, et toc !

Le lendemain, après avoir pu dormir – Ô joie – nous sommes partis découvrir les temples d’Ayutthaya.

Ayutthaya

Vers la galerie.

Bon, là aussi, il faut que je vous raconte comment nous y sommes arrivés en presque 3 h… Le trajet est de 1h30 à 2h en van ou taxi et de 2h en train. Nous étions accompagné d’un ami que nous avions rencontré dans le train deux jours plus tôt.

J’y étais, là aussi, déjà allée et je pensais que le train était la meilleure solution pour y aller. Cela dit, n’ayant jamais testé les autres moyens de locomotion, j’ai bien voulu expérimenter. On avait le choix entre : le train, le taxi, le van d’agence touristique et le bus. Le temps que nous arrivions à savoir ce que chacun voulait, nous avons finalement choisi le bus. Direction donc le terminal des bus au nord de Bangkok, Mo Chit. Nous avons d’abord voulu négocier avec un taxi, mais aucun ne voulait mettre le compteur (plutôt fréquent quand on a une tête de touriste, d’autant plus quand on est proche de Kao San Road). Un tuk-tuk nous a alors dit ok. Nous montons. Une dizaine de minutes plus tard, il nous dépose au SykTrain – métro aérien –. Là, pas très contents de l’entourloupe (ou du quiproquo, c’est à choix), nous allons prendre le métro sans payer la totalité due au chauffeur (qui entre nous était abusive pour un si petit trajet). Nous essayons de comprendre comment payer le SkyTrain – qu’en monnaie, bon… – et finissons par monter dedans. Sauf que là aussi, l’arrêt n’est pas vraiment où nous voulions (soit au terminal des bus). Donc là, nous nous renseignons et prenons un bus public qui, lui, nous amène au terminal. Nous prenons un billet en van local direction Ayutthaya, mais c’était sans compter les nombreux arrêt en chemin – ben oui, un van local quoi – et un chauffeur qui conduisait comme s’il était en pleine course de formule 1 ! Et je n’exagère qu’à peine ! Je suis restée accrochée à mon siège l’heure et demie de trajet blanche et une goûte coulant doucement sur mon front. Je suis sortie en sueur de la bête d’acier… Je ne suis déjà pas très à l’aise dans les transports, imaginez dans celui-là. Mais nous étions à destination !

Il nous restait à négocier le tuk-tuk (oui parce que pour visiter Ayutthaya, c’est soit en tuk-tuk, soit à vélo et il n’y avait pas de vélo à portée de vue) et nous avons pu partir à la découverte des temples !

Le reste de la journée a été magnifique. D’ailleurs, et vous le verrez dans les photos, c’est de là que vient ma photo de site, oui, celle là haut avec la tête de Bouddha dans l’arbre ! Une de mes statues préférées ! Un réel plaisir que de la revoir. Pleine d’émotion (moi, pas la statue. Elle, elle est restée de marbre en me voyant, vous pensez bien…)

Nous avons fait la visite de quatre ou cinq temples, entre Bouddha d’or, Bouddhas couchés, temples/villages/tombeaux en ruine : magnifique ! Une jolie préparation à Angkor au Cambodge, que je visiterai dans peu de temps.

Nous sommes rentrés en prenant le train (ahah ! Je l’avais dit ! Hum…) et avons profité de notre dernière soirée ensemble, car mon ami partait le lendemain soir.

MBK

La dernière journée, shopping oblige, nous sommes allés dans l’immense centre commercial MBK. C’est énorme. Il y a plus de 7 étages. On y trouve de tout, du téléphones seconde main au collants de sport. Il y a de quoi manger à ne plus savoir ce que l’on veut prendre. C’était fort sympathique. Je n’ai pas fait beaucoup de shopping, budget à respecter oblige (il me reste encore plus de cinq mois quand même !)

Nous sommes ensuite retournés sur Kao San manger un dernier Pad Thaï, puis ce fut le moment des adieux. C’était drôlement chouette d’être accompagnée comme ça un temps. Ce qui fait le plus bizarre, c’est de ne pas trouver bizarre du tout de retrouver un ami à Bangkok, ou ailleurs dans le monde. Fou.

J’ai ensuite pris quelques jours à Bangkok dans le but de faire mes visas pour la suite. J’ai fini par n’en faire aucun… Je ferai celui du Vietnam au Cambodge et celui du Myanmar (Birmanie) sur internet. Le reste peut se faire à l’arrivée (c’est-à-dire Cambodge, Philippines et Népal).

Après quatre jours à remettre mes affaires et mon administratif en ordre, je suis partie direction le terminal de Mo Chit (oui, le même que pour Ayutthaya, mais là, je savais!) et j’ai pris un bus direction Siem Reap, ville aux abords d’Angkor, au Cambodge.

Phnom Penh

Phnom Penh

Après quelques 5 heures de bus avec mon gros sac sur les genoux – oui oui, ça arrive au Cambodge et ce n’est pas du tout confortable – je suis arrivée dans la capitale. Je m’attendais à un Bangkok 2.0, mais en fait pas du tout, c’est même une ville assez sympathique.

J’y suis restée quelques jours afin de faire mon visa pour le Cambodge (40$ officiellement mais beaucoup racontent payer 45$ à l’ambassade) – tâche que j’ai déléguée à l’hostel pour quelques dollars de plus (48$, ce que m’auraient couté deux allers-retours en tuk-tuk) –. J’ai donc eu le loisir de visiter la ville.

Musée national du Cambodge

Plutôt sympathique, ce petit musée expose diverses statues bouddhistes et hindouistes. Il y a quelques explications sur l’évolution des religions au Cambodge, mais juste pas assez au goût de ma curiosité. Aussi, les différences entre les divinités bouddhistes et hindouistes sont survolées, mais j’aurais aimé en savoir plus. Cela dit, c’est une chouette visite à faire. Juste à côté se situe le Palais Royal, qui a l’air splendide, mais que je n’ai pas été visiter pour des raisons de surpopulation touristique ainsi qu’un budget limité – l’entrée est 6$, ce n’est pas une fortune non plus, mais si je veux continuer jusqu’en décembre, il faut vraiment que je fasse attention –.

Pagodes et monuments

2J’ai ensuite marché jusqu’à une sympathique pagode et un peu plus loin se trouvait le monument de l’indépendance. C’est une petite balade sympa à faire en passant par les quais pour revenir.

Central Market

22Comme quasiment toutes les villes de l’Asie du Sud-Est, on y trouve un marché. Celui de Phnom Penh est pas trop mal, on y trouve de tout pour des prix plus que raisonnable. Surtout, on y mange local et pas cher ! J’y ai goûté un plat de nouilles froides aux petites crevettes, un délice !

En partant, un homme à qui manquait jambes et mains mendiait pour de l’argent. Je lui en ai donné – oui, je donne à quasiment toutes les personnes à qui il manque des membres ou qui sont âgées. Même aux autres d’ailleurs. Ils ont probablement dû vivre des années de guerre atroce. – et là une jeune femme vient vers moi et me remercie. Etonnée, je lui demande pourquoi, elle me répond simplement de ma générosité. Ca m’a beaucoup touchée. Du peu que j’ai pu voir, les Cambodgiens donnent aussi beaucoup à ces gens-là. Je crois que le Cambodge se remet difficilement de ses années de guerre.

Speaking about what :

S21 et le killing field (Tuol Sleng et Choeung Ek)

36Visiter la prison S21 – Tuol Sleng – est un must do. Ce n’est pas le genre de visite plaisante et rigolote. S21 est une ancienne école transformée en prison lors de la guerre civile du Cambodge avec les Khmers Rouges – ou aussi appelée le génocide cambodgien… –. Ce lieu, tenu secret apparemment, a été le théâtre de torture et de meurtre aussi terribles les uns que les autres. Le nombre total de victimes des Khmers Rouges est estimé à presque deux millions de personne. 33A S21, ce sont près de 15’000 personnes qui y ont été détenues. La visite est prenante. Je conseille vivement de prendre un guide audio. Bien que parfois le ton soit un peu mélodramatique, les informations données sont fournies et intéressantes.

Après S21, alors qu’on n’a déjà plus vraiment envie de sourire, la visite continue jusqu’au Killing field. 39Comme son nom l’indique que trop bien, c’est le champs où étaient emmenées les victimes soit trop nombreuses soit trop gênantes afin de les tuer. Oh, et pour le petit détail sordide, afin d’économiser les balles, les Khmers Rouges les tuaient avec d’autres moyens plus contondants… Sur 129 fosses communes, environ 80 ont été fouillées jusqu’à maintenant. C’est presque 9000 ossements qui ont été retrouvés, le nombre de victime estimé à plus de 15’000… dont des enfants. C’est à vous donner envie de vomir pour le reste de la journée. Cela dit, je pense sincèrement que la visite vaut la peine : enlevons nos œillères et apprenons.

J’ai eu le cœur serré en entendant quelqu’un prononcé : « heureusement que ce genre de choses ne se passent plus de nos jours ! » Hum… Comment vous dire… Je ne crois pas que ce soit fini. Pour le Cambodge oui, mais quant à l’Afrique, la Syrie, l’Irak, etc. Je n’en suis pas si sûre… Peut-être ne pouvons-nous pas toujours parler de génocide, mais le problème étant que la plupart des événements se passant durant une guerre ne sont rendues publiques qu’à la fin de celle-ci. Bref. L’humain a beau craindre l’extinction du soleil, l’arrivée de météorite ou l’apocalypse, il sera à coup sûr la raison de sa propre perte.

Marché de nuit

Bref, je ne veux pas non plus vous rendre dépressif ! Car il y a aussi plein de beaux moments à vivre, comme notamment aller manger au marché de nuit de Phnom Penh. Les plats ne sont pas chers, on choisit ce qu’on met dedans et les vendeurs sont super sympathiques ! Rouleau d’été, nouilles en tout genre, jus de fruits frais, de quoi vous redonner un peu le moral !

Une fois mon visa pour le Vietnam en poche, je suis montée dans le bus direction Saigon (Hô Chi Minh).

Koh Kong

Koh Kong

Proche de la frontière thaïlandaise – oui, je sais, je ne suis pas toujours très logique dans mes déplacements – Koh Kong est aussi connue car elle se situe au pied de la chaîne des Cardamomes.

La ville en soit n’a rien de bien fou. Il n’y a pas grand chose à faire. C’est pourquoi j’ai directement été booker mon trip dans la montagne – je devrais y mettre des guillemets, en bonne Suisse que je suis ça ressemble plus à une colline, mouarf –. Je voulais faire un trek de plusieurs jours. L’agence où je suis allée avait un tour de deux jours, mais qui partait le surlendemain… Aucune envie de passer une journée dans la ville.

Je suis donc partie le lendemain pour une journée dans la forêt. C’était très chouette. J’avais cru comprendre avec le type de l’agence que nous serions un groupe de quatre, mais au final j’étais seule avec mon guide, plutôt cool.

Nous avons d’abord fait une bonne heure de bateau à naviguer dans les mangroves avant de rejoindre le début du sentier. Nous avons dû marcher un peu plus d’une heure je pense, avec un arrêt à un point de vue, puis nous nous sommes arrêtés pour manger au bord de la rivière, à côté d’une jolie petite cascade. 19C’était super. Il est même possible de s’y baigner ! Mon guide n’étant pas très bavard, j’ai pu profiter de la nature à fond. Comme à chaque fois, j’oublie à quel point ça me fait du bien. La vie en ville fait qu’on s’attache à des éléments qui n’ont aucune importance, une fois dans la nature, on peut se relâcher et juste respirer.

Nous sommes ensuite repartis, avons plus ou moins suivi la rivière, avons refait un arrêt baignade puis nous avons rejoint le bateau pour rentrer à Koh Kong. Sauf que pour le coup, ça nous a pris bien plus d’une heure !

Alors que nous naviguions tranquillement et zigzaguions entre les buissons mangroviens (oui, je sais), v’là pas que le moteur s’arrête ! Bon bon bon… Je me dis : « Ca y est, on est coincé là ». Mais après quelques manipulations de la part de mon guide – que je surnommerais MacGyver pour le coup – la machine redémarre. Aaah, bien.

Une dizaine de seconde plus tard, le moteur s’éteint à nouveau – bah ouais, faut pas rêver non plus – et là, MacGyver remarque que l’hélice s’est dévissée et nous a quitté quelque part dans les mangroves. Bon bon bon… Je me dis, c’est bon, il va nous trouver une solution avec un bout de buisson, de corde et un couteau suisse. Après m’avoir regardée comme un rond flanc pendant que je retiens une fou-rire, que je lui demande s’il n’y a pas quelqu’un pour venir nous chercher, qu’il me réponde qu’à cette heure-là tout le monde travaille encore (il était entre 16-17h), que je lui demande s’il veut qu’on plonge rechercher l’hélice, qu’il me répondre qu’il ne sait pas où elle est tombée, que je rigole encore plus – il n’avait pas l’air de partager mon hilarité – il sort l’unique pagaie à bord, qui n’est vraiment pas large, s’assied à l’avant et rame. Bon, laissons tomber le MacGyver… Il se retourne et me dit qu’on a pour une bonne heure. Soit. Allons-y alors.

Toujours en rigolant – il a presque fini par décrocher un sourire – je lui propose de passer à la pagaie et que lui prenne le bâton – un grand bâton qui sert à diriger la barque quand on est proche du bord –. Nous transformons donc notre bicoque en pirogue et avançons bon gré mal gré dans les mangroves. 23Je me suis fortement retenue de chanter des chansons italiennes, pas sûre qu’il aurait apprécié voire même compris. Après une bonne heure, si ce n’est plus, de passer d’un bras à l’autre pour éviter les crampes, il nous a dirigé vers un coin marécageux où nous avons laissé le bateau et marché jusqu’à sa maison. Pfiou. C’est à cet endroit que mon scooter-taxi du matin est revenu me chercher.

Je ne pense pas parler au nom de mon guide, mais moi j’ai trouvé cette expérience bien drôle. Pis bon, ça fait les bras !

Et c’est sans même une courbature – fou ! – que j’ai pris le bus le lendemain pour Phnom Penh.